Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Pour le socialisme, la République et la démocratie.
14 mai 2011

la troïka infernale: FMI, banque centrale européenne, Union Européenne


FMI, Union Européenne,banque centrale européenne, ces trois institutions qui n'ont rien de démocratique puisque aucunement issues du suffrage universel, qui est pourtant le seul suffrage que la bourgeoisie reconnait comme source de démocratie. Pourtant ces trois institutions  entendent  nous dicter quel serait la politique à mener dans chaque pays où ils interviennent.

Il n'est aucunement fait référence à ce qu'aspire les peuples dans une crise causée par le système capitaliste en pleine décomposition. Et pourtant dans ces plans d'ajustement structurels de la dette on entend bien faire payer au peuple une dette qui n'est pas la sienne mais celle des spéculateurs et cela au nom de "l'intérêt général" dont le seul modèle qui serait  susceptible de le défendre serait le système capitaliste.

Mais partout où on applique ces plans d'ajustement de la dette c'est la marche à la barbarie qui est engagée avec une attaque contre les peuples d'une violence inouîe. C'est bien là d'une guerre à la classe ouvrière au sens large qui est engagée. Et il faudrait que les mêmes qui en sont victimes s'allient à leurs bourreaux pour nettoyer tout ce qui reste de conquête démocratique à ces travailleurs. En effet c'est ce système corporatiste que les gouvernement et les différents partis institutionnels  au service de l'impérialisme américain et européen entendent mettre en place le plus rapidement possible.

Pour rappel le système corporatiste c'est un système qui ne reconnait pas le droit au travailleur de se défendre d'une manière indépendante, puisqu'il ne reconnait pas l'existence de classe sociale. C'est une société où tout le monde à intérêt de défendre les intérêts de tout le monde. Mais pourtant quel est l'intérêt commun entre les gros actionnaires d'une multinationale et les ouvriers qui travaillent à son service. Dans cet exemple l'ouvrier qui se retrouve seul par rapport aux actionnaires de la multinationale ne pèse pas bien lourd dans la balance puisqu'il est contraint de vendre sa force de travail pour survivre et est d'une certaine manière enchainé à son entreprise. Alors s'il n'existe pas des organisations ouvirères  de classe et de masse pour le défendre il est complètement à la merci de ces patrons qui peuvent exploiter sa force de travail pratiquement sans limite dans un rapport de force individualisé.

Ben

L'édito d'Informations Ouvrières qui suit nous parle de cette troîka que je défini comme infernal

 


L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES n°148

Le pouvoir au FMI ?

A l’été 2012,quel que soit l’élu, c’est le FMI (Fonds monétaire international— NDLR)qui sera au pouvoir en France. » Qui s’exprime avec une telle franchise dans Les Echos (9mai) ? Un homme de consensus s’il en est : Jacques Attali a été longtemps l’un des proches de François Mitterrand, avant d’effectuer une mission pour Sarkozy. Pour lui, le FMI étant au pouvoir en 2012, l’élection présidentielle de 2012 se résume à ceci : «  La dette et les déficits sont à des niveaux sans précédent. Les marchés vont nous demander de remettre de l’ordre. Après la présidentielle de 2012, (…) il va falloir réduire les dépenses publiques (…). Qui sera le mieux placé pour le faire ? »
Exagération ? Qu’on lise les articles que nous consacrons au Portugal. Le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et l’Union européenne —la fameuse « troïka »—sont venus y dicter un plan détaillé auquel tous les partis politiques candidats à gouverner le pays doivent souscrire avant l’élection du 5 juin.
Un plan qui dicte le menu détail des destructions programmées et fait obligation aux «  partenaires sociaux » d’y concourir.
Un plan dont la bonne exécution sera contrôlée tous les trois mois et qui prévoit les sanctions immédiatement applicables en cas de non-observation.Un plan dont les agences de presse annoncent qu’il va précipiter le Portugal dans une effroyable récession.Un plan dont le résultat prévisible est que l’endettement du Portugal va mécaniquement s’aggraver…puisqu’il lui faut emprunter—à des taux élevés—pour faire face à la charge actuelle de la dette. Un plan qui conduit tout droit le Portugal à la ruine…
Le Portugal aujourd’hui. La France demain ? Là se situe l’enjeu de la réforme constitutionnelle qui veut graver dans le marbre de la Constitution l’obligation de réduction des déficits publics. « Quel que soit l’élu, c’est le FMI qui sera au pouvoir en France. »
Cette affirmation d’Attali repose sur une base bien réelle. A savoir : le consensus droite-gauche, qui, ce 10 mai, a vu les députés du PS,du PCF et du Parti de gauche ne pas voter la réforme du gouvernement… tout en affirmant leur détermination à réduire les déficits publics et à rembourser la dette, dans le respect du carcan imposé par le FMI, la Banque centrale européenne et l’Union européenne.
Comme le font déjà les Premiers ministres de « gauche » en Grèce, au Portugal et en Espagne…
Mais attention : frapper les travailleurs et les jeunes avec une brutalité sans précédent et vider le suffrage universel de toute signification, c’est pousser à l’explosion.
Aura-t-elle lieu avant l’élection de 2012 ou après ? Nul ne peut répondre à cette question. Mais le choc est inévitable.
Encore faut-il, pour pouvoir combattre et résister,que les travailleurs et leurs organisations ne soient pas prisonniers de la discipline de la dette et de la réduction des déficits publics.
Se grouper aujourd’hui autour de l’appel du POI pour dire « Non à la réforme constitutionnelle, non à la dictature des déficits publics, annulation de la dette », c’est préparer les conditions politiques de la mobilisation résolue qui, tôt ou tard, fera reculer l’offensive de destruction barbare d’un régime capitaliste décomposé. Ainsi s’ouvrira la voie de la rupture avec les « troïkas », les « plans de redressement » et autres contre-réformes réactionnaires.
Ainsi sera stoppée la marche au totalitarisme et s’ouvrira la voie de la reconquête de la démocratie.

Daniel Gluckstein
Secrétaire national du POI

Cet article a été publié le 11 mai 2011

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Pour le socialisme, la République et la démocratie.
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 2 056
Publicité