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Pour le socialisme, la République et la démocratie.
6 mars 2011

Réduction des déficits: rejet de la réforme constitutionnelle

Le parti ouvrier indépendant se prononce clairement contre le projet de réforme de la constitution visant à interdire à l'Etat d'être en déficit et d'être l'équilibre financièrement. L'article suivant explique pourquoi.

 

Ben

 

Rejet de la réforme constitutionnelle !

 

En annonçant leur intention de réformer la Constitution pour y introduire l’obligation d’équilibre des finances publiques,le Président de la République et le Premier ministre franchissent un nouveau pas dans la subordination à l’Union européenne.Une telle réforme aurait pour conséquence que, quelle que soit sa couleur politique, la majorité sortie des urnes serait contrainte par la Constitution de s’en tenir aux plafonnements de dépenses publiques(Etat, collectivités territoriales, Sécurité sociale, allocations chômage, minima sociaux) et de déficits dictés par Bruxelles et la Banque centrale européenne. Gouvernement et Parlement ne seraient plus que de simples outils subsidiaires de l’Union européenne (1).

Une telle réforme vise à fermer toute possibilité pour les organisations syndicales de négocier à partir des revendications ouvrières,l’Etat pouvant leur opposer l’obligation constitutionnelle de la rigueur. Que resterait-il de la démocratie et de la souveraineté ? Au moment où dans l’enseignement, les hôpitaux, à la poste, les travailleurs se mobilisent avec leurs organisations contre les suppressions de postes,les conséquences de la privatisation et les mesures qui découlent de la loi Bachelot ; au moment où dans l’ensemble de la fonction publique, ils sont confrontés aux 100 000 suppressions d’emplois d’ici 2013 et aux menaces contre le statut — et cela quelques mois seulement après l’immense mobilisation de millions de salariés contre la contre-réforme des retraites… cette annonce traduit les craintes du gouvernement Sarkozy-Fillon face à la résistance ouvrière.

En proposant cette réforme constitutionnelle, le gouvernement Sarkozy-Fillon compte sur l’appui du Parti socialiste (sans lequel il ne peut obtenir 60 % des suffrages au Parlement, seuil nécessaire pour toute réforme constitutionnelle). Pour le Parti ouvrier indépendant, légitime est la mobilisation des travailleurs, paysans, jeunes, pour la défense de leurs droits. Légitime est leur rejet du chantage à la « nécessaire réduction des déficits publics », chantage exercé au nom d’un « intérêt général » qui n’est que l’intérêt des capitalistes, des financiers et des spéculateurs, défendu par le FMI et l’Union européenne. Au moment où en Tunisie, en Egypte, les peuples se soulèvent contre les politiques de misère et de déchéance, il doit être dit clairement que la démocratie exige le rejet de ce projet de loi. Au-delà, la démocratie exige : la rupture avec l’Union européenne, avec l’euro et avec les institutions de la Ve République.

Paris, le 5 février 2011

Les secrétaires nationaux du POI Daniel Gluckstein Claude Jenet Jean Markun Gérard Schivardi

 

(1) Menace d’autant plus grave qu’elle se combine avec l’annonce par Sarkozy et Merkel, ce 4 février, d’un prochain « pacte de compétitivité de la zone euro » visant à instaurer un carcan anti-ouvrier (relèvement généralisé de l’âge de la retraite, disparition de toute indexation des salaires sur les prix…) et à assouplir les facilités financières offertes aux « marchés ».

Cet article a été publié le 5 février 2011

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